Dans ce documentaire de 103 minutes, qui se présente sous la
forme d'une conférence filmée, la journaliste partage son histoire
et son enquête sur scène devant un auditoire jeune buvant ses
paroles. Chai Jin raconte comment la naissance de sa fille atteinte
d'une tumeur assez importante lui a donné envie de comprendre
l'influence de la pollution en Chine et les raisons d'un
laisser-aller évident en matière d'écologie dans le pays. Diffusé
le 28 février et visionné plus de 200 millions de fois dans les
trois premiers jours, le documentaire a littéralement fait l'effet
d'une bombe dans le pays, grâce, en grande partie, aux réseaux
sociaux.
Fortement critique envers les autorités chinoises, le
documentaire a suscité de vigoureux débats dans la presse mais bien
plus encore sur les réseaux sociaux, expliquant ainsi ce formidable
succès.
Selon le dernier sondage réalisé par l'institut CTR, 45% des
1580 sondés ont regardé la vidéo, alors que 33% supplémentaires en
ont entendu parler mais sans l'avoir regardé. WeChat, le réseau
social préféré des Chinois, a contribué plus qu'aucun autre site à
la diffusion du reportage. 41% des spectateurs sont arrivés sur la
vidéo depuis un lien WeChat. Les autres sont venus à 32% d'un site
d'information ou de vidéo, à 26% d'une application mobile et à 25%
du réseau social Weibo (l'autre géant communautaire chinois).
Le sondage a montré que 76% des spectateurs en ont discuté sur
les réseaux sociaux - 57% sur WeChat, 42% sur Weibo et 21% d'autres
réseaux sociaux moins populaires comme Renren.com et QQZone qui ont
également connu des pics de fréquentation.
L'enquête a également montré que les spectateurs sont
majoritairement des hommes (62%), relativement jeunes et bien
éduqués (70% de moins de 40 ans avec un diplôme universitaire) et
70% d'entre eux ont un revenu mensuel de plus de 6000 yuans (911
euros).
Source : Kantar